L’université algérienne est loin de concurrencer son homologue européenne, américaine ou asiatique. En effet, notre meilleure université, celle de Constantine en l’occurrence, première à l’échelle maghrébine, n’arrive qu’à la 28ème place au niveau africain et à la 2256ème place au niveau mondial.
C’est ce qu’a affirmé, ce lundi 29 septembre 2014, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, en se basant sur le classement du site spécialisé dans l’évaluation de la visibilité des universités « Webotmetrics Ranking of world universities », qui a touché 13000 universités dont 73 établissements universitaires algériens.
Notre ministre, Mohamed Mebarki, cité par l’APS, s’est montré satisfait du fait que le classement des universités algériennes a progressé, notamment celle de Constantine qui a enregistré une progression de 183 places par rapport au classement de janvier 2014. Cependant, malgré cette progression, il n’en demeure pas moins que nos université sont très loin du «niveau» mondial. Si notre «meilleure» université occupe la première place au Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie), elle n’arrive qu’à la 2256ème place au niveau mondial. Pour «remonter» le moral de l’étudiant algérien, le Ministre a évoqué également un autre classement. Celui de l’Institut espagnol de recherche «SCIMAGO», spécialisé, précise-t-on, dans le classement des universités sur la base de la production scientifique, l’innovation et le développement technologique. Publié le mois en cours et ayant touché 5100 établissements universitaires, celui-ci place l’USTHB (Université de Bab Ezzouar) à la 290ème place en ce qui concerne l’innovation, à la 380ème place pour ce qui est du développement technologique et à la 1400ème place concernant la production scientifique. 1400ème place en termes de la production scientifique, sur 5100 établissements classés, n’est toutefois pas honorable comme position, non plus. Par ailleurs, le ministre a indiqué que «quelque 4000 projets de recherche universitaire en relation avec la formation en post-graduation sont enregistrés annuellement». Ce qui est loin des standards internationaux en matière de production scientifique.
Elyas Nour