Abdelmalek Sellal est enfin sorti de son mutisme. Il s’est exprimé officiellement à propos de la virulente polémique autour de l’introduction de la langue algérienne (derdja) à l’école primaire. Pour Sellal, il est nécessaire que les enfants algériens puissent apprendre »toutes les langues vivantes », a-t-il affirmé ce jeudi en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Constantine.
« Si la langue arabe constitue l’outil fondamental d’enseignement de l’école algérienne, rien n’empêche que cette dernière s’ouvre à toutes les langues vivantes pour l’acquisition des sciences et des technologies », a assuré le Premier ministre, selon lequel les réformes pédagogiques entamées ne menacent nullement la langue arabe. « La langue arabe est une référence constitutionnelle, civilisationnelle et culturelle et un principe tranché de manière définitive, au même titre que Tamazight qu’il importe de développer et de généraliser dans le cadre de la préservation de l’unité nationale », a-t-il souligné.
Concernant, les critiques et les pressions auxquelles est soumise la ministre de l’Education, Nouria Benghabrit, Sellal les a balayées d’un revers de la main, soutenant officiellement la ministre. « Il n’y a pas de divisions ni de problèmes au sein du gouvernement qui œuvre sous une seule autorité, celle du président de la République, Abdelaziz Bouteflika », a expliqué Abdelmalek Sellal. « J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le débat engagé au titre de la conférence nationale d’évaluation du système éducatif et je ne peux que m’en féliciter, car il constitue un apport et une contribution au développement de l’école et du système éducatif », a-t-il conclu.