Suppression de la basmala des livres scolaires / Après l’intervention agressive de l’association des Oulémas, la réaction apaisée du HCI

Redaction

Le président du haut Conseil islamique (HCI) M. Abdellah Ghoulamallah a affirmé que l’instance qu’il chapeaute se prononcera incessamment sur la suppression de la basmala des livres scolaires du primaire. « On travaillera dans l’apaisement avec l’Education nationale loin de tout chahut », une position qui ne manquera pas d’irriter l’association des Oulémas.

Interrogé par la radio nationale à propos de la polémique entourant la suppression de la basmala quelques heures avant l’installation des membres de son Conseil hier lundi, M. Ghoulamallah, a indiqué que « Le HCI n’a pas encore reçu des copies de ces livres afin d’étudier la question. « Quand ce sera fait, ont travaillera avec le ministère de l’Éducation nationale pour faire la lumière sur cette affaire dans un climat d’apaisement loin de tout chahut», a-t-il soutenu, ajoutant que le Conseil est habilité à intervenir auprès de tous les ministères en transmettant des observations si besoin est.

Le ton apaisé et conciliant adopté par le président de du HCI se place aux antipodes de l’intervention agressive, à la limite de l’hostilité de l’association des Ouléma qui est allée jusqu’à accuser la ministre de l’Éducation nationale Mme Nouria Benghebrit de vouloir porter atteinte aux constantes nationales.  L’association a même envoyé une requête au Premier ministre pour qu’il intervienne pour annuler la mesure prise par le département de Mme Benghebrit.

Dans un autre volet, M. Ghoulamallah, a insisté sur le fait que son « Conseil constitué de 15 membres s’attellera à émettre des fatwas basées sur le référant religieux national ». « Nous n’avons pas besoin d’importer des avis religieux et des fatwas de l’étranger puisque celle-ci sont émises dans un environnement culturel et social différant du notre », a-t-il souligné, ajoutant que le HCI est appelé à intervenir dans divers domaines et que son but ultime est de sauvegarder l’identité ainsi que le référant national.

M. M.