Le Conseil des Lycées d’Algérie (CLA) annonce la tenue d’une « Journée du mécontentement » le 10 novembre prochain. Ce rendez-vous sera l’occasion pour les responsables du CLA d’évoquer les nombreux problèmes ayant marqué un début d’année scolaire qu’ils qualifient de «catastrophique».
Surcharges dans les programmes scolaires, violence dans les écoles, conditions de travail déplorables, harcèlement sexuel des agents de l’Éducation nationale. Voici quelques soucis évoqués par le Conseil des Lycées d’Algérie (CLA) qui organise, le 10 novembre prochain, une journée du mécontentement pour dénoncer les difficultés d’une rentrée scolaire jugée des plus « catastrophiques » par plusieurs membres du Conseil. A ce propos, M. Hakem Bachir, porte-parole du CLA affirme que « parmi toutes les rentrées scolaires, cette année, est la plus anarchique en raison des nombreux désagréments et difficultés qui empêchent les travailleurs de l’éducation d’exercer leur travail dans de bonnes conditions ». M. Hakem évoque à ce propos, la surcharge des classes qui toucherait plusieurs établissements scolaires. En effet, dans 10% des établissements scolaires d’Algérie on compte plus de 50 élèves par classe, tandis que dans 50 % des établissements les classes sont composées de plus de 40 élèves. Dans son communiqué, le porte-parole du CLA évoque le manque d’encadrement aux niveaux pédagogique et administratif, responsable de l’anarchie et de la violence à l’intérieur des écoles ainsi que le prolongement des inscriptions des élèves alors que l’année scolaire a commencé depuis plus de deux mois.
Rompre le silence sur le harcèlement sexuel
La Journée du mécontentement, qui sera suivie d’un rassemblement devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale à Ruisseau à 10 h pour dénoncer les conditions de travail dans l’école publique ainsi que la situation catastrophique dans laquelle se trouve l’éducation en Algérie, sera également l’occasion de briser le tabou sur un phénomène qui touche les employées de l’Education nationale. Il s’agit du harcèlement sexuel qui n’épargne aucune femme. Surveillantes, femmes de ménage et enseignantes, toutes sont concernées. Dans ce sens, M. Hakem dénonce le harcèlement sexuel que subissent les femmes du secteur de l’éducation par les directeurs d’établissements et les inspecteurs de matières.
Nourhane S.