Après Annaba, c’est au tour de Sétif de vivre une nuit ramadanesque marquée par les émeutes. En effet, dans la localité de Aïn Arnat, située à l’Ouest de Sétif, des affrontements entre citoyens et policiers se sont déclenchés dans la nuit de dimanche à lundi. Et pour cause : l’affichage d’une liste de bénéficiaires de 509 logements sociaux. Les violences se sont soldées par un bilan de 10 blessés parmi les forces de l’ordre. Par ailleurs, 25 personnes ont été arrêtées.
La route nationale N° 5, reliant Sétif à Alger, a été fermé par les manifestants pendant un moment avant que les services de sécurité ne réussissent à rouvrir le tronçon. La veille, dans la soirée du samedi à dimanche, des émeutes se sont également déclenchées à Annaba. Cette fois-ci, c’est à cause de la lutte contre le commerce informel. Selon les services de la wilaya, c’est des commerçants exerçants sur les lieux évacués par la police qui ont provoqués ces émeutes.
La encore, 20 personnes ont été arrêtées. C’est le même scénario, route coupées, pneus brûlés…Il faut dire que beaucoup de jeunes algériens recourent systématiquement à l’émeute pour réclamer leurs droits, ou ce qui leurs semblent l’être. En dehors des quelques cas liés au banditisme et au commerce informel, la majorité de ces émeutes sont dues au fait que les autorités locales refusent de communiquer avec leurs citoyens.
Elyas Nour