Entretien avec Zoubir Benhamouche, auteur de « Algérie l’impasse »

Redaction

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Zoubir Benhamouche, auteur de « Algérie l’impasse »,  en fin observateur de la société algérienne explique que « la richesse de l’Algérie c’est sa jeunesse ».

Le pétrole et le gaz s’épuiseront un jour ou l’autre, contrairement à l’homme. « La richesse ce sont les hommes, l’éducation, l’innovation, la capacité d’apprentissage, la capacité de travailler ensemble ».  Toute cette richesse, c’est l’héritage de la jeunesse, et c’est elle-même qui va décider de quelle Algérie elle va hériter. Mr Benhamouche explique qu’il croit en « l’action citoyenne : il faut faire renaître la notion de citoyen dans l’Algérie, la notion de citoyenneté ».

La population qui a moins de 30 ans représente 70 % de la population, le message qu’il aimerait leur faire passer est de « prendre en main son avenir en participant de façon pacifique, citoyenne à la reconstruction de l’Algérie » et d’ajouter « pour que des choses avancent  il faut s’impliquer dans la société ».

L’abstention omniprésente lors des élections, il explique sans toutefois forcer quiconque à aller voter qu’il faut participer aux élections mais pas seulement, il faut suivre aussi l’après élection. Il ne suffit pas d’aller voter. Et que pour s’imposer il faut « investir des partis, des associations ». Il encourage la jeunesse « à challenger les gouvernements », pour demander des comptes de « façon pacifique ».

Zoubir Benhamouche reste très critique vis à vis de l’élite, pour lui elle  » est inexistante, pas structurée, pas impliquée ». Il explique ceci par un « problème de fatalisme ». Forcé de constater qu’elle est absente, il se demande si cette inexistence n’est pas du à « un manque de courage ou d’imagination ».

Elle est absente et pourtant elle a un rôle important à jouer, selon lui « ne serait ce que du retour des compétences ». Ainsi, il observe qu’il n’y a pas de contrainte en capital seulement des problèmes de qualifications, de compétences et pour réformer le système financier il explique qu’il faut des compétences. C’est ici que la diaspora algérienne « a un rôle à jouer dans ce sens là « .

S. Viniger