Certains bus de l’ETUSA (Entreprise de transport urbain et suburbain d’Alger), ex RSTA, ont réapparu dans certains quartiers de la capitale, notamment à Alger centre, aujourd’hui. La reprise partielle du travail, après une grève qui a duré une dizaine de jours, a commencé hier.
Des divergences ont vu le jour apparemment entre des «jusqu’au boutistes» et d’autres employés plus «conciliants». Certaines lignes fonctionnent normalement, alors que d’autres ne sont toujours pas desservies. Les grévistes continuent toujours d’occuper la station du 1er mai. Il est à signaler que cette grève avait été motivée, dans un premier temps, par le retard mis par la direction de l’entreprise du versement de certains rappels.
Les employés ont, par la suite, évoqué l’absencne d’une mise en application «de tous les articles de la convention collective signée et adoptée en 1997 avec effet rétroactif». Les responsables de l’ETUSA demandent, quant à eux, plus de temps. Mais, mardi dernier, le tribunal administratif de Sidi Mhamed a déclaré cette grève «illégale». Une décision qui a apparemment poussé certains employés à vouloir reprendre le travail par craintes de se voir licencier.
L’autre problème qui existe entre les grévistes et la direction est la suspension du bureau syndicat de l’entreprise, affilié à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) depuis le mois dernier. Un acte qui n’a pas été du goût des travailleurs. D’ailleurs, ceux là estiment que s’ils ont opté pour une grève sans préavis c’est parce qu’il n’y a plus de syndicat. En tous, la reprise du travail, quoi que partielle, de l’ETUSA a fait plaisir aux milliers de personnes qui empruntent «les bus bleus» dans la capitale. D’autant plus que certaines lignes, notamment à Alger centre, ne sont desservies que par l’ex-RSTA.
Elyas Nour