Excellence universitaire : l’Algérie brille par son absence

Redaction

Le classement de Shanghaï recense chaque année les 500 meilleures universités du monde. Une fois de plus, l’Algérie n’y figure pas.

Le top est sans surprise trusté par les universités américaines, qui place 17 de ses établissements dans les 20 premières places. En tête : le tiercé gagnant composé de Harvard, Stanford et Berkeley. Le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est classé à la quatrième place et l’université britannique de Cambridge, premier établissement non-américain du classement, à la cinquième.

Plus proche de nous, la France place 4 établissements dans le top 100 et 20 dans le top 500. Le premier établissement français, l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI) est classé à la 37ème place, suivi de Paris Sud (XI) à la 39ème, de l’Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71ème et de Strasbourg à la 98ème. Triste performance pour l’Ecole Polytechnique qui figure quant à elle à la 212ème place.

Le Maghreb hors-jeu

Au niveau arabe, seuls trois pays figurent dans le top 500. L’Arabie Saoudite a pu placer trois universités : l’Université du roi Saoud à la 159e place, l’Université du roi Abdulaziz à la 212e place et l’Université roi Fahd du Pétrole et des Ressources minérales à la 330e place.

L’Égypte et l’Iran ont également pu placer chacune d’entre elles une université dans ce classement. Ainsi, l’université du Caire occupe la 404e place et l’université de Téhéran la 488e place. A noter qu’aucun pays du Maghreb arabe, dont fait partie l’Algérie, ne figure dans ce classement.

Un classement contesté

Chaque année, le classement de Shanghai est suivi et commenté dans le monde entier mais fait l’objet de nombreuses critiques.  Il prend en compte parmi ses critères le nombre de prix Nobel attribués à ses anciens élèves ou à ses chercheurs, le nombre de médailles Fields – équivalent du Nobel en mathématiques – ainsi que le nombre d’articles publiés dans des revues exclusivement anglo-saxonnes comme « Nature » et « Science ».

En juillet dernier, c’est le directeur général de la recherche scientifique qui remettait en cause la méthodologie du classement. Lors d’une conférence de presse, Abdelhafid Aourag regrettait que

Les critères adoptés dans le classement des universités à l’échelle mondiale se focalisent sur la recherche, et se basent souvent sur l’utilisation et l’accès à internet, et non pas sur les efforts déployés par l’État concernant la réalisation d’infrastructures ou l’amélioration de l’encadrement pédagogique.

Le responsable citait un autre classement, le SCImago et Institutions Ranking (SIR), dans lequel l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediene (USTHB) se classe 11e sur le continent africain et 1532e au rang mondial. Abdelhafid Aourag promettait que l’université algérienne sera au niveau d’ici 2020.