Le yin : il offre un espace unique de liberté d’expression et d’échanges interpersonnels. Le yang : il engendre jalousie et aigreur. Deux chercheurs allemands montrent en quoi Facebook est une terrible machine à frustration.
Incontournable. Plus d’un milliard d’êtres humains possèdent un compte sur Facebook, ce qui en fait virtuellement le troisième pays le plus peuplé au monde. Un pays peuplé de frustrés, d’aigris et de malheureux. C’est du moins ce qu’affirme l’étude de deux chercheurs allemands, publiée en janvier.
Sur 584 membres de la plus grande communauté virtuelle au monde interrogés par le Dr Hanna Krasnova et son confrère Peter Buxmann, un tiers dit se sentir plus mal et plus insatisfait de sa vie après s’être connecté. Facebook n’est qu’une plate-forme de comparaison et de frustration, tranchent les deux universitaires allemands. Une conclusion qui les surprend eux-mêmes. « Nous sommes étonnés par le nombre de personnes ayant vécu des expériences négatives sur Facebook, qui ont ressenti des sentiments de solitude, de jalousie, de frustration ou de colère en parcourant les pages des autres, en particulier les photos de vacances de leurs amis », ont-ils déclaré lors de la publication de leur étude.
Ont-ils vraiment tort ? Ne passez-vous pas des heures et des heures devant votre ordinateur attendant le moindre signe d’affection de vos « amis »: un message instantané, un commentaire sur une de vos photos, un « j’aime » ? Ne jalousez-vous jamais les clichés de vacances ou de soirée de vos « amis » ? Facebook finirait presque par vous faire détester votre vie…