Faculté des sciences politiques d’Alger/ Intrigues autour d’une thèse de doctorat 

Redaction

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Le ministère de l’Enseignement supérieur a ouvert une enquête sur l’affaire de la censure de la thèse de doctorat de l’enseignante de la Faculté des sciences politiques et des relations internationales d’Alger, Leila Sidhoum.  

Après avoir déclenché une tempête médiatique en révélant que le doyen de la faculté des sciences politiques de Ben Aknoun, Mohamed khodja, avait supprimé plusieurs paragraphes de sa thèse de doctorat pourtant soutenue et validée par le jury, Mme Sidhoum est parvenue à faire réagir le ministère de l’Enseignement supérieur. Mais pas dans le sens qu’elle désirait.

A peine quelque jours après l’éclatement de l’affaire, le ministère de l’Enseignement supérieur a en effet dépêché une commission d’enquête pour obtenir des réponses. Les premiers éléments recueillis révèlent plusieurs zones d’ombre, notamment le comportement «suspect» de la commission scientifique de la faculté qui statué sur la « faisabilité de cette thèse ».

Selon l’équipe dépêchée par le ministère, il est anormal qu’une thèse validée par la commission scientifique et le jury avec une mention « très honorable » puisse contenir des contenus diffamatoires sur 119 pages ciblant, notamment, le président de la République, l’ANP et faisant l’apologie du FIS.

Le sujet traité dans ce travail universitaire est très sensible. Sous l’intitulé «Le rôle des élites au pouvoir dans la transition démocratique algérienne 1989 – 2016», Mme Sidhoum a abordé des sujets délicats comme «les immixtions de l’ANP dans la scène politique, notamment durant la décennie noire, la perception du régime algérien concernant le  » printemps arabe  » et le rôle de l’Algérie dans l’avortement de ce qu’elle a qualifié de révolutions salvatrices ». D’ailleurs, l’enseignante s’est interrogée dans l’un des chapitres de la thèse sur « pourquoi l’Algérie a-t-elle était épargnée malgré la présence de tous les facteurs déclenchants ?».

Toujours selon la même source, la commission d’enquête a été stupéfaite de voir un  tel travail aboutir, d’autant plus « qu’une partie importante de son contenu comporte des avis subjectifs sans fondement scientifique ». Ils étaient également étonnés de voir un thème relevant du programme de la filière «organisation politique et administrative», soutenu dans le cadre de la filière des relations internationales.

Rappelons que Mme Sidhoum avait accusé le doyen de la faculté des sciences politiques et des relations internationales de Ben Aknoun d’avoir effacé une partie importante de son travail, justifiant son acte  par des ordres venus de la Présidence de la République. Selon l’enseignante, le doyen lui avait affirmé qu’un agent de la sécurité présidentielle était venu le voir pour lui demander de supprimer de ladite thèse, les extraits diffamant le président Bouteflika, l’armée et ceux faisant l’apologie du FIS.

Massi M.  

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