La consommation des différentes drogues connaissent apparemment une légère hausse durant le mois de Ramadhan, ou, du moins, ne sont pas moins prisés que d’habitude. C’est ce que laisse à penser les saisies de kif effectuées à la veille de ce mois sacré.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a en effet indiqué mardi dans un communiqué que les services de sécurité ont procédé, rien que pour la période allant du 7 au 14 juillet (cinq jours avant le début de Ramadhan jusqu’à son second jour) à la saisie de plus de 19 quintaux de kif traités à travers le territoire national. Une quantité non négligeable en comparaison avec le reste de l’année.
En plus de ces quantités de kif, la police algérienne a également saisi 11,96 kg de cocaïnes et 1617 unités de psychotropes. Il faut dire que l’Algérie vit un véritable problème de consommation de différentes drogues nécessitant une campagne de sensibilisation de grande envergure, en appui, bien évidemment, de la lutte contre le trafic de drogue. La police a également indiqué mardi que pas moins de 2 135 affaires liées au trafic de stupéfiants, impliquant 2 626 personnes, ont été traitées lors des cinq premiers mois de l’année en cours.
La direction générale des Douanes a signalé, à la fin du mois dernier, que 41 tonnes de drogues, de différents types, avaient été saisies durant les quatre premiers mois de l’année 2013. Il y en avait 157 tonnes en 2012. C’est bien évidemment, le côté ouest du pays qui est le plus exposé, étant donné que le plus gros de ces quantités entre au pays depuis le Maroc, qui reste selon le plus récent rapport mondial sur les drogues, le «principal producteur et fournisseur mondial de haschisch».
En somme, ce n’est pas parce que c’est Ramadhan que les quantités de drogues consommées chutent. Bien au contraire…
Elyas Nour