France/ La très inquiétante précarité des étudiants algériens

Redaction

Devant un parterre de plus de 150 étudiants Algériens résidents à Paris, une conférence débat s’est tenue vendredi à la Maison des associations du 10ème arrondissement de Paris.

Face aux très nombreuses sollicitations dont fait l’objet l’association ADDRA  (Algériens des deux rives et leurs Amis), la question de la tenue d’un tel rendez-vous s’imposait urgemment.

Au cours cette rencontre, qui a fait salle comble, les membres de  l’association ADDRA ont présenté une nouvelle fois un rapport rendu public en Mars 2016 confirme la situation  très alarmant des étudiants Algériens en France, à savoir qu’une dizaine d’étudiants se sont suicidés et le dernier en date Halim, un jeune informaticien, a mis fin à sa vie fin janvier 2017.

En effet,  parmi les 26000 étudiants Algériens actuellement en France, beaucoup d’entre eux vivent, malgré eux, dans la solitude et la dépression. Ils se trouvent confrontés à une triple précarité qui est notamment administrative mais aussi sociale et pédagogique. Ceux-ci se retrouvent livrés à eux-mêmes souffrant d’un manque criant d’informations en amont mais aussi en aval de leur arrivée en France. Ce manque d’information au sein de campus France  et d’orientation de la part des autorités algériennes conduit à de néfastes conséquences dont l’association ADDRA se fait constamment l’écho de part les très nombreux appels et mails qu’elle reçoit tous les jours.

Aussi, l’absence de prise en charge financière par les autorités algériennes qui financent à tout va les importations débridées et illicites de biens de consommation en tout genre par le biais de la rente pétrolière et gazière au lieu d’investir intelligemment dans et pour le développement de la matière grise algérienne.

Les échanges ont été fructueux. Les  différents intervenants et les invités ont livré leurs analyses les débats ont été des plus pertinents. Ils ont contribué à éclairer l’opinion publique sur la vie réelle des étudiants Algériens en France. Sont notamment intervenus  Dahya doctorante en biologie , Samir Ouguergouz, juriste et fondateur de la start-up DefendreSesDROITS.com activant dans les services para-juridiques, Abderahmane Benhama, doctorant en droit à Paris 1, Hafsa Djenadi,  écrivaine et romancière, doctorante en Littérature….

A l’issue de cette conférence des pistes de réflexion ont été proposées en vue de solutionner les divers problèmes rencontrés par les étudiants dont l’entière responsabilité est imputable aux autorités Algériennes qui ne protègent pas la future élite algérienne. Celle-ci se meurt dans la précarité extrême.

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