L’intersyndicale est déterminée à se faire entendre malgré la répression à laquelle fait objet toutes ses actions de protestation. La prochaine étape pourrait prendre la forme d’un mouvement de grève généralisé touchant plusieurs secteurs ainsi qu’une saisine des instances nationales et internationales des droits de l’homme, afin de leur remettre un rapport portant sur les atteintes à la liberté syndicale.
L’intersyndicale compte se réunir le jeudi 30 novembre pour faire le point sur la tentative de rassemblement réprimée par les forces de l’ordre sous l’instigation du wali d’Alger samedi dernier. La quinzaine de syndicats autonomes formant l’intersyndicale discuteront également de la nature et de la forme que va prendre la prochaine action de protestation, a rapporté le quotidien EL Bilad dimanche.
Interrogé sur les questions qui seront à l’ordre du jour de cette prochaine réunion, le président du bureau national de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) M. Sadek Dziri, a évoqué les revendications relatives à la retraite anticipée et sans condition d’âge, le nouveau Code du travail, qui a été confectionné en catimini entre le gouvernement, l’UGTA et le patronat, l’effondrement du pouvoir d’achat et enfin, les atteintes à la liberté syndicale.
À ce propos, il a fait savoir que l’intersyndicale optera inévitablement pour une « logique d’escalade ». « La répression dont on a fait l’objet samedi nous renseigne sur les intentions du gouvernement. Nous utiliserons tous les moyens pour nous faire entendre. Une grève générale simultanée et dans tous les secteurs est envisagée. On pense aussi, à saisir le président de la République concernant nos revendications sociales et les instances nationales et internationales des droits de l’homme pour ce qui est des atteintes à la liberté syndicale », a-t-il fait savoir.
M.M.