Ghardaïa : des centaines d’habitants manifestant contre la fitna et l’insécurité ?

Redaction

La situation sécuritaire ne s’est pas encore rétablie à Ghardaïa et le calme est loin d’être de retour. Pour preuve, depuis le début du mois sacré du ramadhan, les confrontations entre arabes et mozabites se font de plus en plus sévères et ce en dépit du dispositif sécuritaire qui a été dépêché sur place pour faire face à tout dérapage. 

A Ghardaïa, les citoyens dénoncent le manque de sécurité et la persistance des accrochages entre les deux communautés arabes et mozabites. Il faut dire que le climat de tension qui règne dans la Vallée du M’zab empêche les citoyens de la ville de se sentir en sécurité. Déjà avec le début du mois de Ramadhan, et malgré la présence de 10 000 policiers et gendarmes dans la vallée du M’zab, la question de la sécurité des biens et des personnes est encore loin d’être résolue. La mort du jeune Aouf El-Yassaa (17 ans), le premier jour du Ramadhan, a suscité une vague de protestations dans la vallée du M’zab et a provoqué l’indignation des citoyens de cette ville autrefois tranquille.

Il est à rappeler que les affrontements entre les deux communautés arabe et mozabite se sont déclenchés en mars 2008, mais c’est en décembre 2008 que des événements tragiques se sont produits dans la ville de Beriane à Ghardaïa où trois personnes ont été tuées et quatre autres blessées.

Les altercations entre les malékites et les Ibadites ont repris de plus belle en avril 2009, ce qui a causé la mort de deux personnes, plus de 25 blessés et plusieurs magasins saccagés. En février dernier, les incidents dramatiques se sont enclenchés après une période de calme précaire pour causer la mort de 5 personnes et plus de 120 blessées.  

Pour manifester et dénoncer la situation sécuritaire chaotique qui règne à Ghardaïa et revendiquer, “la sécurité des personnes et des biens mozabites”, des centaines de personnes se sont rassemblées, dimanche dernier, à Ghardaïa lors d’une “marche blanche”. Les participants à ce sit-in ont condamné ouvertement la violence que les Mozabites subissent de la part de criminels et de voyous qui agissent en toute impunité.

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