La police a écroué et présenté, le 26 janvier, devant le procureur de la République près du tribunal de Ghardaia deux personnes accusées d’avoir assassiné, le 23 janvier dernier le mozabite Khaled Hadj Saïd. Le chef d’inculpation retenu contre eux est meurtre avec préméditation.
Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a déclaré qu’aussitôt alertée, ses services ont procédé à une enquête minutieuse qui a permis de récupérer l’arme utilisée dans l’assassinat. L’autopsie effectuée sur la victime avait conclu que Khaled Hadj Saïd, âgé de 36 ans, et père de deux enfants, et mort suite à un coup porté à la tête.
La police n’a pas précisé, dans son communiqué, si les deux personnes arrêtés, âgées respectivement de 24 et 38 ans, sont des policiers ou non. Les citoyens mozabites de Ghardaia avaient accusé des policiers d’être derrière cet assassinat. Selon eux, la victime a été tabassée à mort. Des accusations, celle-ci et beaucoup d’autres, qui ont poussé la DGSN à diligenter une enquête. D’ailleurs, il y a deux jours, le général major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, avait suspendu trois fonctionnaires de police. Ces derniers sont présentés devant les juridictions compétentes, «suite à la diffusion d’une vidéo qui montre le manquement de certains agents de la sûreté de la wilaya de Ghardaïa à leurs missions».
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivité locales, Tayeb Belaiz, a de son côté affirmé aujourd’hui que «si les dépassements de certains éléments de la police à Ghardaïa représentent des crimes selon le code pénal, ceux-ci doivent être présentés devant la justice qui prendra les mesures nécessaires conformément à la loi». Ceux-ci après que des responsables aient nié, dans un premier temps, toute responsabilité des agents des services de sécurité dans les dépassements relevés.
Elyas Nour