La pression de la rue et les revendications des habitants de Ghardaïa ont fait réagir la Direction générale de la police nationale. La DGSN a en effet annoncé avoir sanctionné trois de ses agents soupçonnés d’avoir pris partie lors des événements de Ghardaïa.
Un communiqué de la DGSN, signé de Djilali Boudalia, chargé de communication, a mentionné que «l’enquête diligentée après la diffusion de vidéos » montrant des policiers entrain de protéger des jeunes de la communauté malékite contre les ibadites, est désormais close. Les conclusions de l’enquête ont conduit la DGSN à sanctionner trois agents de police, a précisé la même source.
Le responsable de la DGSN a expliqué que les agissements mis en cause sont « individuels » et n’ont rien à voir avec l’institution de la police qui « veille au respect de la Loi ».
Les habitants des quartiers mozabites ont dénoncé, à plusieurs reprises, ce qu’ils qualifient de « parti pris » de la police locale de Ghardaïa. Des images montrant des policiers, chargés en principe de séparer les deux communautés, protéger les jeunes venus des quartiers malékites. Ce qui constitue un grave précédent pour une institution républicaine censée protéger tous les citoyens quelque soient leur origine, sexe ou orientation politique.
Dans un premier temps, la DGSN avait démenti l’implication de policiers. Mais face à la multiplication des plaintes, les responsables de cette institution ont fini par annoncer la sanction de certains agents. D’autres fonctionnaires ont été mutés, une décision qui a soulevé l’ire des habitants des quartiers malékites.