Algérie : Les inégalités séparent plus que jamais les hommes des femmes

Redaction

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Publié chaque année depuis 2006 par le Forum Économique Mondial, le rapport sur les écarts entre les genres dresse un état des lieux sur les inégalités entre hommes et femmes dans 136 pays, dont l’Algérie.

Ce rapport mondial est devenu une référence en matière de parité homme-femme

Ces résultats sont basés sur différentes données : la participation économique et les opportunités, au niveau du salaires, du niveau de participation à la décision politique, l’accès à des emplois qualifiés. L’éducation est également un facteur important pour juger de l’égalité des genres, en comparant l’accès à l’éducation et le niveau d’éducation entre homme et femme. Est également pris en compte l’émancipation politique, c’est à dire, principalement, qui compose les organes de décisions. Enfin, l’indice prend en compte la santé et la longévité. Le meilleur score est 1, correspondant à une égalité parfaite, tandis que le plus bas est 0, correspondant, quant à lui, a une totale inégalité de genre.

En 2013, davantage d’inégalités homme-femme en Algérie

L’indicateur d’égalité homme-femme montre une légère tendance haussière de l’indice de genre en Algérie de 2006 à 2009. En effet, l’indice est en 2006 de 0,6018, en 2007 de 0,6068, en 2009 de 0,6119.

Pourtant, l’indice algérien va ensuite fluctuer pour enfin subir une baisse importante, signifiant une hausse des inégalités. En effet, le score algérien en 2013 est de 0,597, soit le score le plus bas en Algérie depuis 2006.

Ainsi,  l’Algérie a subi une perte de place dans le classement mondial. À la 97ème place en 2006 (sur 115 pays), elle est à la 117 ème place en 2009 (sur 134 pays), puis 120ème en 2012 sur 135 pays. En 2013, l’Algérie se place à la 124ème position sur 136 pays en 2013. L’Algérie perd donc 4 places par rapport à 2012.

Comment expliquer le phénomène algérien ?

Quels sont les facteurs explicatifs du score algérien ? Tout d’abord, le très faible score en ce qui concerne le taux d’emploi des femmes, c’est à dire la participation économique des femmes, ainsi que le niveau universitaire. Et ce, malgré le relativement bon rang (62ème) de l’émancipation des femmes en politique.

Comparaison économique et régionale

L’Algérie figure parmi les plus mauvais élèves des pays considérés comme bénéficiant d’un « salaire moyen élevé » avec l’Iran et le Liban, alors que Cuba, l’Afrique du Sud et l’Équateur se trouvent en tête de ce classement.

Si l’on compare l’Algérie avec les pays de la région Moyen-Orient Afrique du Nord, la situation est différente. Avec en tête Israël, puis les Émirats Arabes Unis, l’Algérie occupe la 9ème place sur ces 15 pays, dont le Syrie et le Yémen arrivent en dernière position.

Par ailleurs, le rapport précise que l’Algérie a cependant investi dans le domaine de l’éducation, ainsi, le genre féminin est plus présent que le genre masculin dans l’éducation primaire algérienne, ce qui est tout de même remarquable.

Globalement, l’augmentation de la participation en politique contribue à combler l’écart entre les hommes et les femmes en 2013.

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