Les évènements se précipitent sur le chantier de la grande mosquée d’Alger. La semaine dernière, le ministre de l’Habitat, Youcef Cheurfa, avait appelé l’entreprise chinoise en charge de la réalisation à respecter ses engagements. Hier, c’était au tour du directeur de l’ANRGMA, Mohamed Guechi, d’être remplacé pour rattraper le retard dans la réalisation du projet quelques heures après la visite d’inspection effectuée samedi par Abdelmadjid Tebboune .
Badreddine Defous a été nommé, dimanche, Directeur de l’Agence nationale de réalisation et de gestion de la Grande mosquée d’Alger (ANRGMA), a indiqué un communiqué du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville. Cette nomination fait suite au retard accusé dans les travaux de réalisation de la Grande mosquée d’Alger, l’objectif étant d’en accélérer la cadence pour livrer une partie (minaret, esplanade et salle de prière) dans les délais fixés, soit fin 2017, et ce, en application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, précise le communiqué repris par l’APS.
Cadre supérieur du secteur et ingénieur en chef en travaux publics et construction, Badreddine Defous a occupé plusieurs postes, dont celui de Directeur de l’urbanisme, de la construction et de l’habitat dans la wilaya de Batna, directeur de l’habitat dans la wilaya de Constantine, directeur de l’habitat et des équipements publics dans la wilaya d’Alger et directeur des équipements publics dans la wilaya d’Alger.
Defous qui remplace Mohamed Guechi qui a été démis de ses fonctions, a contribué à plusieurs projets d’envergure nationale, notamment la mosquée de l’Emir Abdelkader dans la wilaya de Constantine, le lancement du projet de réalisation de la ville nouvelle Ali Mendjeli dans la wilaya de Constantine et la réalisation de la faculté des sciences politiques et de l’information de l’Université Alger 3, la faculté de droit de l’Université Alger 1 et la faculté de médecine de l’Université Alger 1.
Tebboune mécontent
La nomination de M. Defous intervient au lendemain de la visite d’inspection du projet de réalisation de la Grande mosquée d’Alger, effectuée samedi par le premier ministre Abdelmadjid Tebboune lors de laquelle il avait donné des instructions fermes pour l’accélération de la cadence de réalisation du projet de la Grande mosquée d’Alger pour son ouverture aux fidèles en décembre prochain.
Insatisfait de la cadence des travaux, Tebboune avait insisté sur l’impératif de « respecter les délais impartis de concert avec la présidence de la République, à savoir décembre 2017, ce qui exige un travail en 3×8 pour rattraper le retard enregistré ».
Un projet lancé en 2012
Lancé début 2012, le projet de réalisation de la Grande mosquée d’Alger, qui est à sa sixième année de travaux, a été confié à l’entreprise publique chinoise CSCEC. En sus de la salle de prière d’une capacité d’accueil de 120 000 fidèles, la Mosquée compte une cour extérieure, une bibliothèque, un centre culturel, une maison du Coran ainsi que des jardins, un parking, des blocs administratifs, des postes de protection civile et de sûreté.
Outre des commerces et des établissements de restauration, la Grand Mosquée comptera également un musée d’arts et d’histoire islamiques ainsi qu’un centre d’études sur l’histoire de l’Algérie. Un centre culturel composé d’une grande bibliothèque, de salles de cinéma et de conférence pouvant accueillir 1.500 participants est également prévu dans la partie sud de l’édifice.