Egarement, morts et bousculades : chaque année, le quotidien des pèlerins algériens ne diffère pas d’une année à l’autre. Cette année encore, les mêmes histoires se racontent. Et rien ne semble changer.
Le bilan n’est toujours pas fait, mais on sait d’ores et déjà que plusieurs hadjis algériens ne reviendront plus jamais au pays. Une vingtaine a déjà perdu la vie, tandis que des dizaines d’autres sont déclarés perdus dans les lieux Saints. Cela sans parler du préjudice moral subi par des dizaines d’autres qui se trouvent, pour certains d’entre eux, dans des hôpitaux saoudiens.
Les coupables sont vite désignés. Les agences de voyage, accréditées par les autorités, sont apparemment à l’origine de cette descente aux enfers. Le quotidien arabophone El-Khabar parle de 7 agences de voyages qui ont laissé sur le qui quelques 500 pèlerins algériens qui n’ont pu quitter Arafat après avoir accompli le rite de pèlerinage le jour de l’Aïd.
Certains responsables renvoient cette situation aux multiples bousculades que provoquent les pèlerins lors qu’ils sont appelés à se rendre dans un endroit précis des lieux saints. Mais ils ont oublié de dire que cela concerne en réalité toutes les nationalités. Or, selon le quotidien Echourouk, les autorités saoudiennes considèrent les Algériens parmi les « pèlerins les plus abandonnés ».
Le président de l’Office national d’El Hadj, Cheikh Berbara, a menacé, samedi sur les ondes de la radio nationale, de représailles contre les agences de voyages qui n’auraient pas bien accompli leur travail. Mais, là encore, le discours est presque galvaudé. Tous les ans, les mêmes discours sont tenus face aux mêmes drames. Ceci pendant que des familles entières sont endeuillées par des comportements irresponsables de certains accompagnateurs. Même si, il faut le dire, l’âge avancé et la fragilité de certains pèlerins rendent parfois inévitables certains drames.
E. W.