Arrêté il y a plusieurs mois par la police thaïlandaise, le jeune hacker algérien, Hamza Bendelladj, continue de susciter des interrogations et, parfois, de l’admiration.
Depuis qu’il a été menotté à Bangkok, puis extradé vers les Etats-Unis, Hamza Bendelladj, accusé d’avoir piraté les comptes de plus de 217 banques à travers le monde, a mystérieusement disparu des colonnes de journaux. Le quotidien arabophone El-Khabar s’est rappelé de lui, dans son édition de ce matin.
Contrairement aux versions invraisemblables des premiers jours qui avaient succédé à son arrestation, le jeune homme n’est plus présenté comme « un ignorant ». Bien au contraire. Ses voisins et amis se souviennent d’un jeune homme accroc au cybercafé du coin. Malgré un niveau scolaire tout juste modeste (8ème AF), Hamza fréquentait assidûment le cybercafé jusqu’à en devenir le gérant. C’est là, vraisemblablement, qu’il aurait tissé des liens avec des personnes issues de plusieurs régions du monde. C’est surtout dans ce cyber que le jeune homme de 24 ans avait procédé au décodage de plusieurs cartes bancaires et billetterie. Hamza, chômeur, voyageait beaucoup et « envoyait de l’argent et des voitures à sa famille ».
Malgré cela, sa mère, qui réside depuis dans une cité flambant neuve sur les hauteurs d’Alger grâce à un logement social attribué par la wilaya d’Alger, raconte autre chose. Si elle admet que les autorités consulaires algériennes ont désigné un avocat pour défendre son fils, elle ne veut pas accepter que Hamza soit un « pirate ». « Je vais dire la vérité le moment venu », dit-elle.
En attendant, Hamza Boudelladj croupit dans une prison américaine. Il est accusé d’avoir piraté des comptes bancaires pour en extraire des milliers de dollars.
E. W