Le gouvernement est en train d’élaborer une «feuille de route» pour une «meilleure prise en charge des migrants africains en Algérie», qui passent par un regroupement des réfugiés subsahariens. C’est ce qu’a déclaré, ce lundi, depuis Ain Guezzam (Tamanrasset), la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, qui accompagne le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en visite officielle sur place.
«Le gouvernement se réunit régulièrement pour élaborer une feuille de route opérationnelle pour résoudre les problèmes des migrants africains en leur fournissant des locaux pour les regrouper et une prise en charge alimentaire et sanitaire avec la contribution de tous les secteurs», a-t-elle déclaré dans des propos repris par l’APS. Celle-ci a ajouté que «les migrants africains n’ont pas encore le statut de réfugiés car ce n’est pas à l’Algérie de dire qu’ils sont ou non des réfugiés».
Il faut dire que la situation des migrants africains est préoccupante en Algérie. En l’espace de quelques mois seulement, des milliers de réfugiés subsahariens ont investi les trottoirs de plusieurs grandes villes du nord de l’Algérie, notamment à Alger. Face à cette nouvelle forme d’immigration, les autorités algériennes semblent dépassées et ne pas savoir comment accueillir ces nouveaux arrivants. A l’image de la ministre de la Solidarité nationale, visiblement à cours de solution. «Nous tentons de convaincre les déplacés africains de l’impératif de les réunir dans un seul camp, mais il s’avère que la tâche est extrêmement difficile en raison de leur style de vie nomade, faite de déplacements continuels», a-t-elle ainsi déclaré la semaine dernière.
Scolarisation des enfants subsahariens
Notons toutefois qu’une avancée dans l’intégration des réfugiés subsahariens à la société algérienne est perceptible dans le domaine de l’éducation. En effet, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a récemment affirmé que «tous les enfants des migrants présents en Algérie, ont le droit d’être scolarisés». Ainsi, aussitôt installés dans des centres ou camps, ces migrants africains pourront inscrire leurs enfants dans des écoles algériennes.
Elyas Nour