Les autorités fédérales canadiennes et ceux de la Province du Québec sont en train d’élaborer une nouvelle technique d’immigration pour répondre essentiellement à la demande des employeurs de leur pays. Ces mesures devront fluidifier les procédures de traitement des demandes de visas et accélérer les délais de traitement des demandes d’immigration afin de répondre aux besoins pressants des employeurs canadiens.
Désormais, les candidatures pour l’émigration au Canada se feront via une manifestation d’intérêts. Le traitement de chacune des demandes nécessitera le dépôt de 100 dollars canadiens. Les formulaires devront être remplis et validés sur Internet, comme c’est le cas actuellement pour les visas de l’espace Schengen.
Cette nouvelle mesure vise donc à diminuer les délais d’attente des candidats à l’immigration pouvant atteindre 15 mois, mais aussi à « répondre avec plus d’efficacité aux exigences urgentes du marché canadien de l’emploi. Les délais actuels jugés trop longs infligeraient à l’Etat du Canada des pertes considérables », avait expliqué Line Gagné, directrice du Bureau d’immigration du Québec (BIQ) à Paris, lors d’une récente conférence dans la capitale française, rapportent les agences de presse. Ces mesures entrent en vigueur en 2015.
Quant au Québec, il instaurera son propre système d’immigration en 2016 en fonction de ses besoins en matière de main-d’oeuvre. Mais il exigera à son tour, des candidats à l’immigration de renseigner et valider leurs formulaires uniquement via Internet.
Selon des statistiques, difficilement vérifiable, de l’Association des Algériens de l’Etranger (AIDA), le nombre d’Algériens établis au Canada serait de près de 100 000 personnes travaillant dans différents domaines. Le gros de cette communauté se trouve au Québec, la province francophone du pays.
Essaïd Wakli