Photo: A Aourgah
En 2007, les forces navales algériennes ont intercepté 1.530 harrag, dont 1.485 Algériens. Cette même année, 83 corps sans vie ont été repêchés.
Triste bilan pour cette année 2007 qui a consacrée le paroxysme d’un drame national. Les chiffres vont crescendo. En 2005, 335 harrag ont été arrêtés par la marine nationale et 29 corps repêchés, contre 1.016 arrestations et 73 corps en 2006. Pour 2008, le bilan risque d’être tout aussi tragique, sinon pire. Les «prises» sont devenues beaucoup plus impressionnantes et le «phénomène» a subi un changement radical. La harga n’est, en effet, plus le propre des jeunes, célibataires et sans emplois. Un stéréotype qui tend à s’effacer. De plus en plus de femmes, parfois accompagnées de leur progéniture, de seniors et de jeunes issus de la classe dite «aisée» rejoignent le navire de la mort, ce qui fausse sérieusement les calculs des observateurs. Comment arrêter l’hémorragie ?
Courant 2007, le Président de la République avait annoncé l’élaboration d’une «nouvelle politique d’intégration» de la jeunesse. Une politique qui devait, en principe, «améliorer l’efficacité des actions engagées et rénover les méthodes de travail». Bouteflika avait donné des directives afin de renforcer «l’adhésion des jeunes aux programmes qui vont être lancés». Où en est ce plan?
Entre l’échec et le succès, il y a des statistiques. Alors attendons la fin 2008 pour en faire le bilan.
Rédaction d’Algérie Focus
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