Implantés de façon anarchique/Près de la moitié des dos d’âne mettent en danger la vie des automobilistes

Redaction

En Algérie, les dos d’âne, ou les ralentisseurs implantés sur les routes, représentent un véritable danger pour la vie des automobilistes. Et pour cause, près de la moitié de ces ouvrages ne sont pas conformes aux normes techniques. Et c’est le ministre des Travaux Publics, Abdelkader Ouali qui a fait cet aveu amer. 

« Près de 42 % des ralentisseurs du réseau routier national ont été implantés de façon anarchique et non conforme aux normes techniques et sans autorisation des autorités publiques », a reconnu tout bonnement Abdelkader Ouali lequel n’a pas manqué de souligner que les ralentisseurs anarchiques sont devenus « un phénomène et un fléau social » ! Cela signifie clairement que ces dos d’âne  comportent des risques pour le véhicule et pour la sécurité routière. Trop haut, trop raide ou pas signalé, un dos d’âne implanté anarchiquement et sans respecter les normes techniques peut causer facilement un accident meurtrier. Il est à souligner également que la signalisation des ralentisseurs et le marquage au sol sont obligatoires et s’ils font défaut, il y a un véritable risque d’accident.

Dans les pays développés comme la France, à titre d’exemple, en cas d’accident, les usagers bénéficient de la «présomption de défaut d’entretien de l’ouvrage». C’est alors à la collectivité locale de prouver le bon entretien de l’ouvrage public, comme celui du dos d’âne, ayant causé l’accident. « La responsabilité de la commune peut aussi être engagée en cas de dommages causés par un dispositif non conforme ». En Algérie, comme l’a précisé Abdelkader Ouali,  la loi 01-14 complétée et amendée relative à la régulation de la circulation routière à travers les routes stipule dans l’article 27 l’obligation de la définition du cadre réglementaire de l’usage des ralentisseurs.

Le même ministre a assuré que son département avait procédé à l’élimination progressive des ralentisseurs implantés anarchiquement ajoutant qu’un rappel avait été adressé aux « walis afin de poursuivre l’application des orientations prévues par la circulaire ministérielle », promet-il en dernier lieu.

Quitter la version mobile