In Salah: La mobilisation anti-gaz de schiste continue sur fond de scission

Redaction

En dépit de l’entêtement du gouvernement à maintenir le programme d’ « exploration » du gaz de schiste et des dissidences entre manifestants provoquées par un désaccord sur la nature des actions à mener suite à la sortie télévisée du Premier ministre mercredi dernier, la mobilisation citoyenne contre l’exploitation de ce gaz non conventionnel est loin de s’estomper à In-Salah.

Plusieurs centaines de citoyens ont participé ce dimanche 25 janvier 2015 à la marche quotidienne, devenue un véritable rituel depuis maintenant plusieurs jours, en sillonnant, comme à l’accoutumée, les principales artères de la ville, a-t-on appris de sources locales. Mieux encore, quelques centaines de protestataires campent toujours, de jour comme de nuit, dans leurs tentes plantées depuis le 1er du mois courant sur l’esplanade du siège de la daïra.

En revanche, les risques de débordements et de scission dans le mouvement citoyen d’opposition à l’exploitation du gaz de schiste ne sont pas à écarter. Un désaccord autour des actions à mener en réponse aux déclarations de Abdelmalek Sellal qui a réitéré lors de son passage télévisé le maintien du programme d' »exploration », pour reprendre ses propos, est, en effet, à l’origine de cette division que les meneur du mouvement sont parvenus jusque-là, tant bien que mal, à contenir. « Le refus du gouvernement, exprimé par Sellal, de renoncer au programme d’exploitation du gaz de schiste a failli mettre le feu aux poudres. Depuis son son discours télévisé, la tension est monté d’un cran chez une bonne partie des manifestants. Beaucoup de jeunes citoyens veulent une radicalisation du mouvement. Ils s’acharnent à  se rendre sur le site des forage, l’occuper et y empêcher toute activité. Pour le moment, nous maîtrisons la situation et nous avons réussi à les dissuader de s’y rendre, mais pas sans difficultés. Mains ne ne savons pas pour combien de temps, ils vont continuer à nous écouter encore. La situation est vraiment critique », s’alarme un représentant du collectif citoyen, sous couvert de l’anonymat.