L’Algérie a cumulé une dette importante auprès des hôpitaux parisiens, devenant le plus mauvais payeur parmi les pays étrangers. Explication en infographies.
31 642 625,43 euros. Tel est le montant que l’Algérie doit précisément rembourser à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), selon le bilan de la commission médicale d’établissement (CME), publié le 7 juillet dernier. L’Algérie arrive ainsi en tête des pays qui ont cumulé la plus grosse dette auprès de l’AP-HP, devant le Maroc (plus de 11 millions d’euros) et les Etats-Unis (plus de 5 millions). Autrement dit, l’Algérie a quasiment doublé sa dette en l’espace de deux ans, passant d’environ 16 millions d’euros en 2012, à plus de 30 millions en 2014, précise le rapport. Sur la même période, l’emprunt marocain a stagné aux alentours de 11 millions d’euros, selon la même source.
L’Algérie et le Maroc ne sont pas les seuls pays africains à s’être endettés auprès des hôpitaux parisiens. Le Cameroun, le Gabon, le Sénégal, l’Egypte ou encore le Congo figurent également sur la liste des principaux emprunteurs.
L’accroissement de la dette algérienne auprès des hôpitaux français est indiscutablement lié à l’explosion du flux des patients algériens vers les centres de soins de la capitale française. Depuis 2010, l’Algérie envoie le plus grand contingent de malades vers les hôpitaux parisiens, se classant ainsi devant le Maroc et l’Italie. Le flux a presque doublé en l’espace de quatre ans, passant d’un peu plus de 1700 internés en 2010, à plus de 2400 en 2014, précise le rapport. Parmi les plus connus, des ministres du gouvernement Abdelmalek Sellal, à l’instar de l’ex-ministre de la Jeunesse et des sports, Abdelkader Khomri, admis quelques jours début juillet.