La liberté de culte n’est pas l’apanage de l’Angola qui vient d’interdire la présence de mosquées sur son territoire. Il ne s’agit apparemment pas que d’une question de lieux de culte mais de religion en général, puisque certains responsables angolais sont allés jusqu’à s’interroger sur la légalité de l’islam dans leur pays.
La phrase qui a fait sursauter les défenseurs des libertés religieuses est celle de la ministre de la Culture d’Angola, Rosa Cruz e Silva qui, le 19 novembre dernier a déclaré :
« En ce qui concerne l’Islam, dont le processus de légalisation n’a pas été approuvé par le ministère de la Justice et Droits de l’Homme, leurs mosquées seront fermées jusqu’à nouvel ordre».
La ministre était allée jusqu’à comparer l’islam à une secte :
» Toutes les sectes sur la liste publiée par le ministère de la Justice et Droits de l’Homme dans le quotidien angolais « Jornal de Angola » sont interdites de réaliser des cultes, ils doivent donc garder ses portes fermées », a-t-elle souligné, rapporte le média Cameroonvoice.
Toutefois l’affaire de l’interdiction de symboles de l’islam en Angola, a débuté dès le mois d’octobre. Par exemple dans la commune de Viana Zango, les autorités angolaises ont démonté le minaret d’une mosquée, sous prétexte qu’elle avait été construite sans autorisation. Désormais les deux mosquées de la ville de Luanda seraient également menacées d’être rapporte l’agence Ecofin. La communauté musulmane locale, composée essentiellement de guinéens, aurait même reçu des avertissements de l’administration. D’ailleurs le gouverneur de cette ville a assumé le fait qu’il refusait de voir l’islam se propager, allant jusqu’à réduire la religion à l’islam radical.
Il faut savoir que l’Angola est à majorité chrétienne, cela représente environ 95 % de sa population, et que le gouvernement n’a jamais caché son intention d’interdire une autre religion que le christianisme.