La traçabilité de l’argent collecté dans les mosquées en Algérie pose problème. C’est un haut responsable du ministère de l’Intérieur qui dresse ce constat. « Plus de six milliards DA ont été ramassés à la fin 2013, début 2014 ».
Un chiffre « très important qui a posé le problème de la traçabilité des fonds collectés », a reconnu le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère, Mohamed Talbi. D’après ce haut responsable, « aujourd’hui cette question est maîtrisée sur le plan de l’organisation, puisque le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une instruction très ferme et stricte aux walis pour les responsabiliser quant à la collecte des fonds par des organisations au niveau des mosquées », a-t-il expliqué sur les ondes de la radio nationale.
Le même cadre du ministère de l’Intérieur a reconnu que « certains profitent de la crédulité, de la générosité et de la bonne foi et parfois, de la naïveté des bienfaiteurs pour ramasser de l’argent ». Mais cette situation va changer, promet-il puisque le contrôle de « la collecte d’argent au sein des mosquées et le suivi de son acheminement, seront strictes et fermes », a-t-il annoncé.
A titre d’exemple, pour l’extension d’une mosquée, il sera exigé pour toute personne ou organisation désirant ramasser des fonds de présenter un permis de construire et un devis dûment visé par les services techniques. « Des plans, une identification des demandeurs, et au besoin, le recours aux commissions de sécurité pour avoir l’avis sur la décision éventuelle à adopter, seront également exigés », a-t-il assuré en dernier lieu.