La parution du livre Le Pen, une histoire française, cosigné par Pierre Péan et Philippe Cohen, ce jeudi 15 novembre est très attendue. Les deux auteurs dégageraient toute responsabilité du président du Front National dans les actes de tortures pratiqués par la France.
C’est cette conclusion qui défraie la chronique : « si Le Pen a sans doute brutalisé des Algériens, il n’a pas pratiqué la torture institutionnelle telle qu’elle a été employée pendant le conflit. Pour les deux auteurs, il est impossible d’infirmer ou d’affirmer que le président du FN a pratiqué des actes de torture en Algérie », écrivent alors les deux auteurs.
Plusieurs témoignages et preuves découvertes laissaient penser que Jean-Marie Le Pen aurait torturé durant la Guerre d’Algérie, alors qu’il était lieutenant du 1er régiment étranger de parachutistes. Notamment le fameux poignard portant le nom de Le Pen conservé par Mohamed Moulay dont le père avait été torturé et tué chez lui.
Philippe Cohen interrogé par la radio Europe 1, mercredi 14 novembre, s’est défendu : « On n’affirme pas que Le Pen n’a pas torturé, on dit simplement que les enquêtes qui ont été menées sont sujettes à caution (…) Il est assez peu vraisemblable que ceux qui ont organisé la torture de manière institutionnelle aient confié une telle mission à celui qui passe, à l’époque, pour un rigolo. »