Après deux reports, le juge français en charge de l’affaire de l’assassinat des moines de Tibéhirine, Marc Trévidic, a reçu le feu des autorités nationales pour se rendre en Algérie. Il est attendu les 12 et 13 octobre sur place. La visite aura-t-elle cette fois bien lieu ?
L’Agérie autorise la venue de Marc Trévidic, le juge qui instruit le dossier de l’assassinat des moines de Tibéhirine en 1996. « Les autorités judiciaires ont donné leur feu vert à une visite les 12 et 13 octobre en Algérie », a déclaré mercredi 3 septembre le ministre de la Justice Tayeb Louh, cité par l’AFP.
Ce n’est pas la première fois que les autorités algériennes approuvent l’arrivée du juge français, au cours des douze mois écoulés. En novembre 2013, le département dirigé par Tayeb Louh avait donné son accord de principe avant de revenir sur sa décision. Un revirement de position qui avait agacé quelque peu le magistrat français, qui avait déclaré au micro de France Inter en juillet dernier : « il va falloir savoir si on ne se moque pas de nous« .
Les proches des religieux assassinés en 1996 veulent, de leur côté, y croire. Leur avocat, Me Baudouin, qui a salué mercredi la volonté du pouvoir algérien de coopérer, a également mis en garde contre un rétropédalage. « Je prends acte avec satisfaction de cette déclaration à caractère officiel du ministre algérien de la Justice, dont j’espère qu’elle engage les autorités algériennes de manière définitive », a-t-il ainsi répondu à nos confrères de l’AFP.
Une fois sur place, le juge français devrait assister à l’exhumation des têtes des sept moines cisterciens, enterrées à Tibéhirine et à leur autopsie. Toutefois, la « procédure d’expertise et d’autopsie sera ssurée par des experts algériens », a souligné mercredi le ministre de la Justice.
Avec agence