Le principal accusé dans l’affaire de contrebande de carburant survenue en 2012 à Alger a avoué lors de son procès à Sidi M’hamed avoir falsifié des factures pour faciliter le vol de carburant.
Les langues se délient dans le scandale de la contrebande d’essence. Un procès se tient en ce moment même au tribunal de Sidi M’Hamed à Alger pour une affaire survenue en 2012. 26 inculpés, la plupart employés de l’entreprise Naftal, sont entendus devant le Pôle judiciaire spécialisé.
Principal accusé : le chef de la sécurité interne de la station du Caroubier de l’entreprise Naftal. Ce dernier a avoué ce mercredi avoir falsifié des factures pour faciliter le trafic :
J’ai effectivement, à plusieurs reprises, falsifié des factures pour le compte des agents de sécurité en contrepartie de 20.000 DA, afin de faciliter la sortie des camions citernes transportant le carburant pour le vendre au marché noir.
Un aveu surprise qui a étonné jusqu’à ses coinculpés, qui s’étaient obstiné pour leur part de nier les faits qui leur sont reprochés. Le chef de la sécurité interne a ainsi révélé que ce vol ne pouvait se faire sans la complicité étroite des chauffeurs qui conduisaient les camions citernes et dont les noms doivent être obligatoirement mentionnés sur les factures.
Les mis en cause, dont 20 se trouvent actuellement en détention préventive, sont poursuivis pour détournement de deniers publics, abus de fonction et constitution d’association de malfaiteurs dans le but de commettre des crimes.