Les assurances quant à un procès équitable de l’ex-magnat Abdelmoumène Rafik Khalifa fusent de partout. Après le Ministre de la justice, Tayeb Louh, voilà que le Président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini, annonce que la justice algérienne «garantira un procès équitable ».
Abdelmoumène Khelifa « qui devrait être extradé avant la fin décembre 2013», aura un procès juste. Même son de cloche chez le Ministre de la justice qui a déclaré, le 17 décembre dernier, que l’ancien golden-boy algérien allait être extradé vers l’Algérie avant la fin de l’année.
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«Conformément aux procédures judiciaires du Royaume uni, l’extradition de Abdelmoumène Khalifa devrait intervenir avant le 31 décembre 2013, sauf appel auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme», avait déclaré Tayeb Louh, avant d’ajouter : «les délais prévus par la loi britannique ainsi que les recours ont tous été épuisés».
Rafik Khalifa avait été jugé par le tribunal de Blida et condamné, en 2007, par contumace à la perpétuité dans l’affaire d’El Khalifa Bank. Mais le concerné était déjà en Angleterre depuis 2003, l’année durant laquelle a été annoncé la faillite de sa banque. Les Algériens étaient jusque là sceptique quant à la volonté des autorités d’assurer un procès équitable de l’accusé, et ce, au vu des nombreuses complicités dont il avait bénéficié.
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Khalifa ne pouvait jamais bâtir un tel empire sans des connivences en haut lieu. Le groupe Khalifa employait à peu près 20 000 personnes. Les pertes sont estimées à plusieurs centaines de millions de dollars, si ce n’est des milliards de dollars.
Elyas Nour