Le chanteur Réda Sika devant le Tribunal d’Alger pour trafic de cocaïne

Redaction

Le chanteur Réda Sika comparaît, ainsi que 21 autres personnes, au tribunal criminel d’Alger depuis hier pour une affaire de trafic de cocaïne. Un vaste réseau de trafiquants de drogue avait été démantelé en 2011, le rappeur Réda Sika est soupçonné d’en faire partie. 

Le procès qui s’est ouvert dimanche 1er décembre doit juger cette affaire dont les faits remontent à 2011. Les services de sécurité d’Alger avaient alors découvert « l’existence à Alger d’un réseau international spécialisé dans le trafic de cocaïne provenant de Bamako et d’Espagne ». Suite à l’enquête minutieuse menée par les policiers, il s’est avéré que le réseau était dirigé par l’accusé principal dans l’affaire, Farsi Abdenour, avait chargé un groupe de stewards dont Réda Sika, travaillant à Air Algérie d’acheminer cette drogue.

Les services de sécurité sont parvenus le 2 octobre 2011 à arrêter l’un des stewards à l’aéroport Houari-Boumediene venant de Bamako « en ayant en sa possession une quantité de cocaïne pure », avant d’interpeller les autres accusés dont certains acheminaient de la drogue à partir de Bamako ou d’Espagne pour la remettre à des personnes qui se chargeront, ensuite, soit de la commercialiser dans la capitale ou de la revendre au détail à des toxicomanes.

Au total 22 accusés sont jugés, dont 14 personnes qui étaient en détention et deux autres en fuite, jugées par contumace. Or les principaux accusés ont soit nié les faits, soit minimisé leur rôle dans cette sombre affaire de cocaïne. Seul Farsi Abdenour, à la tête du réseau, avait reconnu lors de l’instruction avoir recruté en 2008 un groupe de stewards parmi lesquels figurait Réda Sika pour lui apporter des quantités plus ou moins importantes de cocaïne depuis Bamako et l’Espagne. L’artiste chanteur Réda Sika, en revanche avait nié tout au long de l’instruction judiciaire, les faits qui lui ont été reprochés, reconnaissant cependant avoir consommé de temps en temps de la drogue sans pour autant la commercialiser ou la transporter. Lors de la première audience, le chanteur a continué à plaider son innocence. «J’étais entre les mains du DRS, ceux qui font parler les terroristes. S’ils m’avaient demandé de dire que j’avais importé 10 kg, je l’aurais fait. Ils m’ont torturé. Je n’ai rien à voir avec cette affaire. Mon histoire c’est que j’ai consommé, à Bamako, un gramme de cocaïne avec mon collègue Farsi Abdennour, en 2008. Depuis, je n’ai plus jamais touché à la drogue », a-t-il témoigné.

Le procès se poursuit aujourd’hui.

La rédaction avec APS