Il s’appelle Ahcen Rezzagui, la soixantaine, et il est un ancien Directeur général de la Cimenterie étatique de Sou El Ghozlane. Porté disparu depuis lundi dernier, celui-ci a été retrouvé le lendemain, à Skikda, assassiné.
Il avait des traces de strangulation et ses mains et pieds étaient ligotés. Selon des informations, les enquêteurs avaient également décelés des traces de tortures. Le défunt a été enterré vendredi, dans la wilaya de Annaba, là où il réside. Pour l’instant, l’enquête n’a pas déterminé qui est l’auteur ou les auteurs de ce crime ni le motif de cet assassinat. Les enquêteurs cherchent également à savoir si l’assassinat est lié aux différentes fonctions qu’a occupé le personnage.
Ahcen Rezzagui s’est fait remarquer, là où il est passé, par son combat contre le détournement et le commerce informel de ce matériau de construction. En 2006, alors qu’il était PDG d’une cimenterie de Skikda, celle de Hjar Essoud, il avait déclenché des enquêtes au sein même de l’entreprise qu’il dirige. Il avait déposé une plainte contre nombre de personnes ayant été, par la suite, emprisonnées. Rezzagui est ensuite passé aux commandes de la cimenterie de Sour El Ghozlane. En 2013, il en avait été limogé, pour mauvaise gestion. Celui-ci a crié au complot et a fini par être rétabli. Sa venue à Sour El Ghozlane, une année auparavant, avait provoqué des remous au sein de certains cercles. Des transporteurs de matériaux de construction avaient même manifesté à l’époque, devant l’usine pour réclamer son départ. Il dérangeait apparemment des cercles influents dans la région.
L’assassinat de Rezzagui relève-t-il d’un règlement de compte lié au trafic du ciment ? En tout cas, plus d’un se pose des questions autour de cet odieux assassinat. Les services de sécurité promettent d’en démasquer les auteurs…
Elyas Nour