Le vol de bétail s’est de plus en plus répandu cette année. Selon un bilan de la Gendarmerie nationale, pas moins de 26 203 moutons ont été volés durant les neuf premiers mois de l’année en cours.
Un «créneau» assez lucratif au vu de leur prix sur le marché, notamment lors de ces dernières semaines avec l’approche des fêtes de l’Aïd. Selon toujours ces chiffres, publiés hier sur les colonnes du quotidien arabophone El Khabar, 1064 personnes, dont 11 femmes, sont impliquées dans ce trafic.
Si certaines affaires sont le fait de personnes commettant des actes individuels, dans beaucoup d’autres il s’agit de véritables réseaux. La multiplication de ces faits a poussé d’ailleurs les services de sécurité à prendre des dispositions afin de mettre une stratégie spécifiquement pour ce trafic. Sur l’ensemble de ces vols, il n’a été récupéré que 15411 têtes.
Les affaires ont été enregistrées dans toutes les régions, que ce soit à l’Est (496 affaires), au Centre (494 affaires) ou à l’Ouest du pays (401 affaires). En fait, il est clair que ces quantités de bétails volées alimentent aussi bien le marché local que celui des pays frontaliers. Les Douanes algériennes et autres services de sécurité ont mis la main sur plusieurs contrebandiers qui s’apprêtaient à faire sortir des troupeaux vers la Tunisie ou le Maroc.
Paradoxalement, le Sud du pays est la région la moins touchée par ce trafic avec seulement 116 affaires concernant 1652 têtes volées, alors que la moyenne dans les autres régions, toujours durant ces premiers neuf mois de l’année en cours est entre 7000 et 8500 têtes. Cela est du fort probablement à la difficulté, pour les contrebandiers, pour se déplacer, dans le Sud, avec du bétail.
Elyas Nour