Paolo Scaroni, patron de l’entreprise italienne ENI, dont l’une de ses filiales est impliquée dans l’affaire de corruption de Sonatrach, vient d’être condamné par la justice italienne mais pour une autre affaire.
Le tribunal de Rovigo, dans le nord-est de l’Italie, «a condamné lundi l’administrateur délégué d’ENI, Paolo Scaroni à trois ans de prison et à cinq ans d’inéligibilité à toute fonction publique pour infraction au droit de l’environnement, selon les attendus de la cour» rapporte l’agence de presse Reuters. L’affaire concerne une centrale électrique, située à Porto Tolle, dans le nord de l’Italie, «lorsque Paolo Scaroni dirigeait l’électricien italien Enel». Or il faut savoir que le nom de Paolo Scaroni est lié à l’ancien Ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, il est clair que l’information de l’arrestation du patron italien intéressaient beaucoup, responsables et même simples citoyens algériens. D’ailleurs, le quotidien francophone Le Soir d’Algérie a rapporté, aujourd’hui, à ce propos, que «le successeur de Scaroni à la tête de l’ENI ne fera certainement aucun effort pour couvrir les malversations de Chakib Khelil avec Saipem. D’autant plus que le juge d’instruction du tribunal de Milan tient toujours à inculper notre ancien ministre avec Paolo Scaroni».
Il est à rappeler que la justice italienne enquête sur une affaire de versement de pots-de-vin de près 41 millions d’euros par la Saipem à des responsables algériens. Le nom de Khellil est souvent cité. La justice algérienne a même lancé l’année dernière un mandat d’arrêt international. Paolo Scaroni a toujours laissé entendre que la maison mère (ENI), qu’il dirige, n’est pas concernée par cette affaire qui touche Saipem. Néanmoins, un ancien directeur de la division ingénierie et construction de Saipem, Pietro Varone, qui est l’un des principaux accusés dans cette affaire, a affirmé que Paolo Scaroni : «savait tout». L’arrestation de Scaroni va-t-elle précipiter l’inculpation de Khellil ? L’avenir nous le dira…
Elyas Nour