Le procès du chanteur Réda Sika, impliqué dans une affaire de trafic de drogue en 2011, aura lieu le 1 décembre prochain devant le tribunal criminel d’Alger.
C’est peut-être l’épilogue d’un feuilleton judiciaire qui a passionné les Algériens. Le chanteur Réda Sika est de retour devant le tribunal criminel d’Alger, soupçonné d’être impliqué dans une affaire de trafic de cocaïne à l’époque où il était stewart pourAir Algérie. Treize autres inculpés, la plupart stewarts à Air Algérie eux aussi, sont impliqués dans cette même affaire.
Tout commence en 2011. Une information parvient aux services de sécurité d’Alger : elle révèle « l’existence d’un réseau international spécialisé dans le trafic de cocaïne provenant de Bamako et d’Espagne ». Le 2 octobre, les services mettent la main sur un stewart à l’aéroport Houari-Boumediene venant de Bamako « en ayant en sa possession une quantité de cocaïne pure ».
De fil en aiguille, les enquêteurs démantèlent la filière et interpellent d’autres personnes. Leur point commun : toutes acheminaient de la drogue à partir de Bamako ou d’Espagne pour la remettre à des personnes qui se chargent ensuite soit de la commercialiser à Alger, soit de la revendre au détail à des toxicomanes. A la tête de ce trafic, un certain Farssi Abdennour.
Lors de l’instruction, Farssi Abdennour a reconnu avoir recruté en 2008 un groupe de stewarts – parmi lesquels Réda Sika – pour transporter des quantités plus ou moins importantes de cocaïne depuis Bamako et l’Espagne. Ce que dément formellemment le chanteur, niant tout au long de l’instruction judiciaire la commercialisation ou le transport de drogue, mais reconnaissant néanmoins en avoir été un consommateur épisodique.
Chanteur assez médiatisé, Réda Sika s’était illustré, en novembre 2009, en composant une chanson, à l’occasion du fameux match de football qui a eu lieu au Caire entre l’Egypte et l’Algérie, dans laquelle il dénigre les égyptiens.