Sécurité routière : Les Algériens toujours aussi fous de vitesse

Redaction

Le nombre d’automobilistes algériens flashés par un radar à Alger a augmenté en 2013. Mais, point positif du bilan sécuritaire de l’année 2013 : ils sont plus nombreux à s’acquitter de leur amende.

Sur les routes de la capitale, les automobilistes algériens ont gardé leurs mauvaises habitudes en 2013. Le nombre de conducteurs, qui frôlent avec la limite de vitesse autorisée et souvent la dépasse, a augmenté l’an dernier par rapport à 2012. 13.640 Algériens ont ainsi été flashés, par les radars de la sécurité de surveillance, durant l’année 2013, au volant de leur véhicule car ils ne respectaient pas le code de la route, contre 11.581 en 2012. « Cette augmentation s’explique par le nouveau dispositif tant préventif que répressif déployé pour réduire le nombre de morts sur nos routes devenues des tombeaux à ciel ouvert », affirme le colonel Ghali Beleksir, patron de la gendarmerie nationale, lors d’un point presse sur le bilan sécuritaire de l’année 2013.

« Tombeaux à ciel ouvert »

Les chiffres des accidentés de la route restent effectivement élevés en Algérie. Au cours du premier semestre de 2013, 20.316 personnes ont été victimes d’un accident de la circulation, soit une hausse de 1,10% par rapport à la même période de 2012, selon les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière. Le nombre de blessés suit la même tendance : plus 1,79% d’individus blessés des suites d’un accident routier, pour un total de 32.272 personnes, toujours selon les données du Centre national de prévention et de sécurité routière pour la première moitié de l’année 2013. Plus grave, le nombre de décès sur les routes algériennes continue de croître. Au cours des six premiers mois de 2013, 2.005 Algériens sont morts à bord d’un véhicule, soit 0,70% de plus que sur la même période en 2012.

En cause, les dépassements de vitesse, mais pas seulement. Le non-respect de la sécurité et des manoeuvres dangereuses expliquent en partie ces tristes statistiques. Les conducteurs ne sont pas les seuls fautifs, souligne le Centre, qui pointe du doigt la responsabilité l’inconscience de certains piétons.

Dans ce concert de statistiques plus inquiétantes les unes que les autres, un point positif vient saluer les efforts des escadrons de police déployés sur l’ensemble du territoire national. Les chauffards flashés par les radars des services de sécurité sont de plus en plus nombreux à régler leur amende. 97% des conducteurs ont payé les amendes obtenues, en 2013, contre 2% il y a trois ans.

Criminalité en baisse

La Gendarmerie Nationale en a également profité pour faire un bilan de l’ensemble des délits et de la criminalité en Algérie en 2013. Les crimes avec 1129 affaires ont la part belle dans l’ensemble de la criminalité algérienne. Découvrez un panorama des délits et de la criminalité en Algérie durant l’année 2013 :