Polémique qui a pris pas mal d’ampleur durant la semaine, de nombreux Algérois ont pu remarquer la couleur verte de la mer à Alger. Pollution ou eaux usées déversées ?
Ce phénomène a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, cependant, aucune source officielle n’avait donné suite au constat fait par bon nombre de personnes, jusqu’à vendredi. Pour rassurer les sceptiques, « le ministère de l’Aménagement du territoire a alerté les autorités concernées et a dépêché une équipe composée de l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable et du Commissariat national du littoral pour des prélèvements d’échantillons d’eau de mer, et analyses biologiques et physico-chimiques ». L’autorité assure qu’il ne s’agirait que d’une élévation importante de la température de l’eau qui, jumelée au fait que la mer soit peu agitée modifierait la coloration des pigments contenus dans la cellule phytoplanctonique. Ainsi, la baignade est donc autorisée et ce phénomène serait sans danger pour la santé.
Néanmoins, le phénomène de pollution reste quand même une réalité sur la côte méditerranéenne algérienne. La méditerranée est traversée par 30% des navires marchands et 20 % des pétroliers du monde entier, ce qui constitue un taux de pollution très important dont 80% est dû aux activités terrestres. Pourtant, le tourisme sur les cotes méditerranéennes constitue 31% du tourisme mondial.
Il persiste et va même jusqu’à s’étendre plus loin que ce que l’on croit. Il y a quelques jours, la rédaction d’Algérie-Focus a reçu un message en provenance de Majorque d’un jeune lecteur qui photos à l’appui, nous a expliqué que les déchets algériens allaient jusqu’à polluer les cotes de nos voisins espagnols. Ainsi, c’est une armada de détritus, sacs de lait et autres couches pour enfant qui voguent au grès de la houle par delà les frontières.
Nedjma Falek Amrani
