Le taux de criminalité a augmenté dans le pays, c’est ce message qu’a transmis, ce lundi matin sur les ondes de la radio Chaîne 3, le chef de service de recherche à la GSN, Chaabane Soualhi.
«Le taux de criminalité a augmenté au cours de ces deux dernières années de 2 %. Ce taux est expliqué par les actions préventives des services de police qui constatent une criminalité latente, ni affichée ou dénoncée », a-t-il indiqué. Il a ajouté que cette criminalité latente qui consiste, particulièrement, en le port d’armes prohibées ou la consommation de drogues, «est détectée par les services de police sans plaintes ou alertes », ajoutant qu’elle représente plus de 15% du volume global de la criminalité enregistrée durant les dix premiers mois de l’année 2014.
Interrogé sur la violence dans certaines cités urbaines, l’invité de la Chaîne 3 a tenu à souligner qu’il s’agissait de rixes motivées «par des raisons banales, qui n’ont rien à voir avec le phénomène des batailles de gangs».
Le commissaire Soualhi a rappelé que la moyenne annuelle d’infractions enregistrée varie entre 170.000 et 180.000 infractions. Il a ajouté que les infractions liées aux coups et blessures volontaires par armes blanches représentent plus de 45% du volume global de la criminalité, suivies des atteintes aux biens (40%) et de la consommation des drogues et psychotropes (6%).
Le commissaire a par contre refusé d’admettre une «guerre de gangs » préférant évoquer des bagarres entre groupes de jeunes.
Essaïd Wakli