La drogue, cette menace criminelle expose la jeunesse Algérienne à de grands dangers. La Gendarmerie Nationale vient de tirer la sonnette d’alarme et met en garde contre le développement du trafic de drogue lequel prend des proportions alarmantes dans notre pays. Et à ce sujet, le directeur de la sûreté nationale au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Tahar Benaâmane, a fait part de ses profondes inquiétudes.
Lundi, sur les ondes de la radio nationale, la Chaîne III, il a reconnu que le trafic de drogue est « un autre phénomène en train de se développer » dangereusement. « Les quantités de kif saisies, notamment à l’ouest du pays, représentent près de 73 tonnes, et ce, pour l’année 2012. La Gendarmerie nationale a traité 3.147 affaires liées au trafic de drogue. Nous avons aussi procédé à la saisie de près de 656.000 comprimés de psychotropes. En parallèle, il y a eu l’arrestation de 4.951 personnes, qui sont pour la plupart âgées de moins de 30 ans. Là, il y a une hausse de 12% par rapport à 2011. Les wilayas les plus touchées sont Oran, Constantine et Alger », a révélé à ce sujet le colonel Benaâmane. D’autre part, d’après ce colonel « les quantités saisies sont énormes ».
Ceci dit, elles ne seraient pas destinées à l’Algérie puisque, assure-t-il, « 99% sont destinés aux pays du Golfe et d’Europe ». « Les saisies dans le cadre de la commercialisation et de l’usage des stupéfiants ne représentent que 0,18% (environ 340 kg) du total, ce qui laisse supposer que nous n’avons pas de consommateurs ou de commerçants à grande échelle, mais juste de petits dealers », a expliqué à ce sujet le colonel Benaâmane la production nationale de kif est dérisoire. « Le nombre de plants saisis est dérisoire et sont utilisés pour une consommation personnelle. On a enregistré deux cas, mais qui n’étaient pas été destinés à la commercialisation », a-t-il affirmé en dernier lieu.