La petite Chaïma a été enterrée samedi à Zéralda : un kidnapping de trop !

Redaction

Le kidnapping, puis l’assassinat de la petite fillette Chaïma, à Zerlada, à l’Ouest d’Alger, a plongé le pays dans l’émoi. L’enterrement samedi de la petite fille de 8 ans remet sur la table l’éternelle question des kidnappings dont sont victimes les enfants en Algérie. Dans plusieurs cas, les criminels ont agi avec une facilité déconcertante pour kidnapper des enfants. On peut également s’interroger sur le rôle des parents dans ce genre de situation.

Mais avant la polémique, les faits. Jeudi, en fin de journée, à Mahlema, à quelques encablures de Zéralda (Alger), quelqu’un frappe à la porte de maison la famille de la fillette. Chaïma, croyant que c’est son père, vendeur de thé et de cacahuètes en ville, qui envoie quelqu’un récupérer le thé, ouvre. Elle est enlevée par des personnes inconnues. Destination inconnue. Le lendemain, le corps inanimé de la fillette, est trouvé dans le cimetière de Mahelma, à quelques kilomètres de Zérlada. Visiblement, la petite fille de 8 ans a subi des violences affreuses avant de rendre l’âme. C’est la consternation dans le village et les environs. L’indignation gagne, ensuite, tout le pays suite de la de médiatisation de ce drame. D’autant plus que, selon différentes sources locales rapportées par la presse, la famille de la victime est pauvre   et n’a absolument aucun différend avec les voisins. Pourquoi donc ce crime ?

La gendarmerie a annoncé, selon le journal El-Khabar, qu’un suspect est fortement recherché. Il serait âgé de 25 à 35 ans. Il résiderait dans les environs de Zéralda. Mais le motif du crime reste inconnu.

Quoiqu’il en soit, le kidnapping des enfants reste un sujet très sensible. Car, si l’Etat ne peut pas mettre un policier derrière chaque citoyen, des décisions fortes doivent être prises. A commencer par le durcissement des peines, tel que suggéré par Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative pour la protection et la promotion des Droits de l’Homme. Ce dernier a affirmé à maintes reprises que le pays a fortement besoin d’une loi sur la récidive des criminels. Il est à rappeler, enfin, qu’avant Chaïma, d’autres petits enfants ont été kidnappés, et assassinés, dans plusieurs régions du pays. Cela donne à réfléchir. Pourquoi ne pas créer, par exemple, un service d’alerte enlèvement ?

Essaïd Wakli

Quitter la version mobile