La soeur de Larbi Ben M’hidi : « Je suis déçue aujourd’hui de voir l’Algérie entre les mains de ces traîtres »

Redaction

Mardi, au cimetière d’El Alia, seulement une cinquantaine de personnes ont répondu présents pour commémorer l’anniversaire de l’assassinat du grand martyr de la Révolution algérienne Larbi Ben M’hidi, le 4 mars 1957. Des citoyens lambda, des membres du Mouvement « Barakat! », des anciens Moudjahidine encore en vie et des proches de la famille Ben M’hidi ont rendu un vibrant hommage à l’un des pères de la Révolution algérienne et l’un des artisans de l’Indépendance nationale. 

Malheureusement, aucun officiel ni représentant des autorités algériennes n’est venu accomplir son devoir et se joindre à cette cérémonie symbolique. Une absence qui a été vécue comme une véritable humiliation à l’égard de cette grande et incontournable figure de l’histoire contemporaine de l’Algérie. Cette défection des officiels a choqué les Moudjahidine et la famille Ben M’hidi. Comment peut-on oublier l’anniversaire de la mort de Larbi Ben M’hidi qui s’est sacrifié pour la liberté de ses compatriotes après avoir subi les plus terribles affres de la torture ?

Face ce mépris, Drifa Ben M’hidi, la soeur de Larbi Ben M’hidi, n’a pas hésité à confier sa déception aux jeunes citoyens présents à cette cérémonie. Émue, les yeux en larmes, elle a fait savoir que « mon frère est mort pour libérer l’Algérie du colonialisme français , pour que les enfants de l’Algérie se jouissent de liberté et vivront avec dignité « . Mais aujourd’hui, « hélas je suis déçue de voir l’Algérie entre les mains de ces KHAOUANA (Traîtres), venez me rendre visite mes petits enfants », a-t-elle indiqué avec une voix enrouée par l’émotion et le regard triste.

Fort heureusement, des proches et des citoyens ont tenté de la rassurer et de la consoler. Mais cette question lancinante demeure toujours posée : « pourquoi notre Etat cherche à tout prix à effacer de la mémoire le souvenir de nos grands martyrs ? »

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