La Ligue algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme dénonce la situation catastrophique dans laquelle se trouvent actuellement les enfants hospitalisés dans l’hôpital Dr Saadane à Laghouat. La LADDH dénonce, dans un communiqué, le laxisme des autorités concernées responsable de la mort de plusieurs enfants et appelle à l’installation d’une commission d’enquête ministérielle.
Cauchemardesque, invivable, et désastreuse, voilà comment le dernier communiqué de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme qualifie la situation dans laquelle se trouvent actuellement les enfants malades hospitalisés au sein de l’hôpital Dr Saadane à Laghouat. La LADDH a été alerté par plusieurs plaintes de parents de nouveau-nés et de citoyens désemparés en raison de «l’état déplorable de l’hôpital d’enfants malades Dr Saadane de Laghouat qui a causé la mort de plusieurs enfants, dont récemment deux cas le 14 et le 16 décembre 2014 », précise le communiqué.
Parmi les problèmes centraux de cet hôpital figurent, selon le communiqué de la LADDH, le manque flagrant de médecins en activité à l’hôpital Dr Saadane (02 médecins) contre 08 médecins en activité à l’hôpital Dr Hmida Ben Ajila. En plus du manque d’effectifs, la LADDH dénonce un flagrant manque d’éthique occasionné par la « mauvaise répartition les heures de travail puisque chaque médecin travaille 24H/24H pendant 10 jours consécutifs, ce qui laisse la clinique sans médecin pendant 10 jours par mois ». « La vie des enfants malades admis dans cet hôpital est, chaque jour, en danger en raison du manque d’effectifs, de soin et de suivi médical », lit-on sur le communiqué.
Face à l’état déplorable dans lequel se trouvent actuellement les patients admis dans cet hôpital, la LADDH interpelle les autorités concernées et leur incombe toute la responsable de «cette déchéance qui règne dans le secteur de la santé à Laghouat». Elle appelle, par ailleurs, à l’installation urgente d’une commission d’enquête ministérielle chargée de mettre fin à la situation désastreuse qui règne au sein de l’hôpital Dr Saadane ainsi qu’à la réhabilitation du service pour enfants à l’hôpital Hmida ben Adjila
.
Nourhane. S.