Laghouat : La Laddh dénonce des policiers « gangsters »

Redaction

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Dans un communiqué rendu public, la Laddh dénonce les dépassements et les actes de « banditisme » émanant de certains policiers. Cette fois, c’est un père âgé de 63 ans et son fils qui ont a été passés à tabac par un policier.

La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh), aile Salaha Dabouz, dénonce des dépassements des comportements graves de certains agents du maintien de l’ordre à l’encontre de citoyens à Laghouat, une wilaya située à environ 400 km au sud d’Alger. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 17 décembre 2014, les membres du bureau local de la Laddh condamnent avec la plus grande fermeté ces comportements qui s’apparente, à leurs yeux, plus à du «banditisme ». Pour la LADDH, les policiers ont pour principale fonction d’assurer la sécurité des citoyens dans le respect de la loi. Or, à Laghouat, s’indigne-t-on dans le communiqué,  certains «agents de police se comportent comme des gangsters armés dotés de tous les moyens pour semer la terreur parmi les citoyens de Laghouat ».

Un père et son fils passés à tabac

En se demandant si les agents auteurs de ces brutalités auraient oublié leur mission, la Laddh prend à témoins l’opinion publique et porte à la connaissance des autorités un drame provoqué mardi dernier par un policier. Ce jour-là, s’indigne-t-on dans le même document, le jeune N.Saadi  et son père âgé de 63 ans ont été tabassés par un policier. Celui-ci se trouvait à bord de son véhicule en compagnie d’une femme lorsque le jeune Saadi les as surpris tout près de son domicile familiale. Considérant cet acte comme une atteinte à la pudeur, le jeune homme a demandé au policier de s’éloigner. C’est à ce moment-là que ce dernier, muni de son arme, menace le jeune homme avant de s’acharner contre  lui en le frappant. «Ayant aperçu son fils entrain de se faire massacré, le vieux père de 63 ans court à son secours, mais il est passé, à son tour, à tabac », relate-t-on dans le même communiqué. D’autres membres de la familles se sont, eux aussi, fait massacrés, ajoute-t-on encore. Qualifiant ce comportement de gangstérisme, la LADDH interpelle les autorités concernées pour mettre un terme à la terreur que sèment ces individus parmi la population de Laghouat, et prendre au sérieux ce genre d’actes indignes qui se nourrissent de l’impunité et du laxisme des responsables.

Nourhane. S.