L’Algérie classée parmi les pays les plus corrompus de la planète

Redaction

L’Algérie gagne 10 places mais reste dans la deuxième moitié du classement des pays les plus corrompus, publié mardi par l’ONG Transparency International.

Décidément, l’Algérie reste abonnée au bas du classement de l’Indice de perception de la corruption, rendu public mardi 3 décembre par l’ONG Transparency International. Certes, l’Algérie voit son classement s’améliorer depuis 2010. En une année, elle est passée de la 105 ème place à la 94 ème sur les 177 États passés au crible en 2013 par l’organisation. Mais, encore une fois, l’Algérie décroche une mauvaise note : un 36 sur 100 (34 sur 100 en 2012) et campe dans la deuxième partie de l’index de la Transparency International.

Plus corrompue que le Maroc et la Tunisie

Au niveau du Maghreb, comme d’habitude, la Tunisie, 77 ème, et le Maroc, 91 ème, font mieux que l’Algérie, qui devance toutefois la Mauritanie, 119 ème et la Libye, 172 ème. Sur le continent, l’Algérie figure à la 24ème place sur les 54 pays africains corrompus examinés par l’ONG. Dans le groupe des pays arabes, l’Algérie occupe la 10 ème place sur les 18 Etats arabes notés par la Transparency International. D’ailleurs, dans l’ensemble, les monarchies du Golfe réalisent de meilleurs scores que les cinq pays maghrébins. Les Émirats arabes unis arrivent en tête des pays arabes corrompus dans cet index, décrochant la 26 ème position. Ils devancent même Israël, arrivé 36 ème.

« L’absence d’une volonté politique »

Interrogé par nos confrères du Matin, le porte-parole de l’Association de lutte contre la corruption, l’AACC, Djilali Hadjadj, estime que « ce maintien de l’Algérie dans le bas de ce classement international, toujours avec un très mauvais score, confirme les résultats des autres enquêtes où l’Algérie est en queue de peloton : compétitivité, climat des affaires, liberté de la presse, bonne gouvernance, droits de l’homme, NTIC dont l’accès à internet, etc. »

L’Index 2013 de Transparency International « pour l’Algérie est le résultat non seulement de l’absence de volonté politique à lutter contre la corruption, mais plus grave encore, il confirme que la corruption – petite et grande, dans notre pays -, est un instrument du pouvoir, et de pouvoir, pour se maintenir en place quel qu’en soit le prix, tout en favorisant une totale impunité pour les puissants et en écrasant tout contre-pouvoir au sein de la société », a-t-il ajouté .