L’Algérie et Abdelaziz Bouteflika rendent un dernier hommage à Henri Alleg

Redaction

Journaliste français né en Algérie et auteur de l’incontournable ouvrage La Question, Henri Alleg s’est éteint le 17 juillet à quelques jours de son 92ème anniversaire et a été inhumé hier. Pour sa grande bravoure, le président Abdelaziz Bouteflika lui a rendu hommage lundi dernier.

C’est en 1957 que ce militant anticolonialiste fut emprisonné au centre de détention Barberousse  aujourd’hui connu sous le nom de Serkadji. Il y a vécu la torture et les sévices de l’armée française qu’il relate sur papier durant son séjour en prison et parvient à faire circuler à Alger par le biais de ses avocats. C’est alors, page par page, que commence progressivement à s’assembler ce qui deviendra ce témoignage à succès La Question. On y retrouve des descriptions de l’horreur des pratiques des paras français, un récit où se mêlent peine, effroi et douleur,  où chaque mot clame la détresse silencieuse d’un détenu torturé.

La Question était un témoignage personnel mais qui aurait pu être celui de dizaines et de dizaines de milliers d’Algériens» avait alors confié Alleg à l’écrivaine Lamria Chatouani. Cet ouvrage est ainsi un hommage à tout un peuple qui à 8 ans durant combattu l’armée française durant la guerre de Libération Nationale.

Hommage et adieux

C’est le courage de ce véritable Moudjahid et journaliste engagé que le Président Algérien à tenu à saluer à travers un message adressé à sa famille et ses proches. La veille de son inhumation au cimetière du Père-Lachaise à Paris, le 29 juillet, qui a réuni des centaines de personnes, le chef de l’Etat a salué le courage de l’homme.

«  Henri Alleg, laissera le souvenir d’un homme de conviction, épris des idéaux de paix, de justice sociale, de progrès, de liberté et d’émancipation des peuples » a-t-il déclaré selon l’Algérie Presse Service.

Plus qu’une hymne à la libération algérienne, ses écrits sont peu à peu devenus le miroir d’une réalité que partagent plusieurs autres nations. « A cet égard, son poignant et courageux témoignage contre la torture dans La Question est à compter parmi les textes majeurs qui, par leur retentissement universel et la prise de conscience qu’ils ont suscitée à travers le monde, ont indéniablement contribué à servir la noble cause des droits de l’Homme en général » a tenu à ajouter notre chef d’Etat, d’après la même source.

Le Président de la République a aussi tenu à apporter son soutien à la famille du défunt en leur présentant dans son message ses «  sincères condoléances », en y témoignant son profond respect ainsi que « sa sincère sympathie.»

Nedjma Falek Amrani

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