L’Algérie assiste impuissante à la fuite massive de ses psychiatres. Chaque année, au moins 5 psychiatres formés par l’Algérie s’installent à l’étranger. Le président de la Société algérienne de psychiatrie (SAP), le Pr Farid Kacha, tire la sonnette d’alarme.
Selon ce dernier, les pays étrangers qui accueillent les praticiens algériens facilitent leur installation et leur accès sans difficulté à des postes de travail, comme c’est le cas en France. Le même interlocuteur explique également que ces départs sont motivés par des causes internes dues principalement à des « affectations pas toujours bien faites et une organisation de travail qui ne respecte pas l’utilité des jeunes psychiatres, ni leur formation », a expliqué le Pr Kacha. « Les départs à l’étranger ont nettement baissé par rapport aux années 1990 et 2000 », a tenté, néanmoins de rassurer le même professeur en ajoutant que la situation actuelle « est bien loin des départs massifs enregistrés durant cette période ». Ceci dit, l’Algérie doit multiplier ses efforts pour conserver ces talentueux psychiatres dont elle a cruellement besoin.