L’Algérie recherche désespérément 7000 imams

Redaction

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L’Algérie n’a toujours pas comblé son ancien déficit en matière d’encadrement des mosquées. Un comble pour un Etat qui a lancé la construction de près de 4 000 nouveaux lieux de cultes sur son territoire.

Invité principal du forum El Moudjahid lundi 22 avril, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah n’a pas caché le manque d’encadrement des mosquées en Algérie. 22 000 imams exercent à ce jour dans les 16 000 mosquées que compte le pays. Insuffisant, estime le ministre qui évalue le déficit en imams à 7 000 hommes religieux formés.

La Kabylie particulièrement touchée

Un problème épineux pour le ministère des Affaires religieuses algérien qui commande la construction de quelques 4 000 nouvelles mosquées sur le sol algérien. Il peut, certes, se réjouir d’un progrès en matière de formation et de recrutements des imams enregistré depuis 2006. A l’époque le besoin national pour la couverture de quelques 15 000 mosquées, que comptait le pays, s’élevait à 53 000 imams !

Et c’est traditionnellement la Kabylie, où l’on recense pourtant le plus grand nombre de lieux de cultes en Algérie, qui pâtit le plus de ce déficit en imams. En 2006, 400 mosquées en étaient totalement dépourvues, selon les chiffres annoncés par Bouabdellah Ghlamallah. Deux raisons principales à cela : l’isolement des mosquées en Kabylie, souvent érigées dans des zones rurales ou sur des collines lointaines, et bon nombre d’hommes religieux formés ne maîtrisent pas parfaitement la langue berbère.

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