L’Algérie, une terre d’immigration pour les réfugiés subsahariens

Redaction

Emmenée par une responsable de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH), une délégation d’experts algériens est à Rome pour échanger avec leurs homologues italiens sur le renforcement de la protection des migrants.

« L’Algérie était, auparavant, un pays de transit mais elle est devenue un pays d’installation, surtout des populations en provenance d’Afrique subsaharienne, et ceci depuis de nombreuses années », a assuré dimanche Yasmina Taya, membre de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH), à son arrivée à Rome. Elle conduit en Italie une délégation d’experts algériens, issue des institutions d’Etat et de la société civile, venus à la rencontre de leurs homologues italiens.

Une mission urgente

Un programme plutôt chargé les attend. La délégation algérienne a été reçue dimanche par des représentants de l’Union italienne des juristes pour la protection des droits humains (UFTDU). Ces praticiens du droit sont au faîte de la législation internationale portant sur les droits de l’homme. La délégation doit ensuite rencontrer le Conseil italien pour les réfugiés (CIR) afin d’étudier la mise en oeuvre d’actions de défense des réfugiés et des droits des demandeurs d’asiles en Italie. « Cette mission d’étude en Italie ambitionne de faire de la coopération régionale, un point de démarrage pour mieux comprendre et appréhender le phénomène des flux migratoires mixtes », révèle Yasmina Taya. Mais l’objectif de ce séjour d’échange est en réalité plus large. Il s’agit d’améliorer les « capacités des acteurs institutionnels en matière de procédure d’asile et conditions d’accueil, travail et régularisation des immigrés ». Une mission urgente pour l’Algérie étant donné que ces flux migratoires mixtes s' »accentuent », estime Yasmina Taya. En janvier 2013, ils étaient plus de 107 000 avoir trouvé refuge en Algérie, selon les statistiques de l’Office du Haut commissaire de l’Onu pour les réfugiés.

Une tradition d’accueil en Italie

Et en la matière, l’Italie affiche une certaine expérience. Du fait de sa position géographique, elle a pris l’habitude de voir passer des flux de populations en provenance d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie, souligne Yasmina Taya. Pour gérer de tels flux, l’Italie a mis au point « un système national approprié en matière de migration et d’asile conformément au cadre légal européen, au droit international et dans le respect des droits de l’Homme », avance la responsable de la CNCPPDH. Un système qui, selon elle, a permis d’améliorer les conditions d’accueil des migrants. Il a ainsi rendu possible l’application de procédures de régularisation avec la possibilité de trouver un travail et d’obtenir un permis de séjour et de bénéficier de conditions d’accueil respectueuses des normes en matière de gestion des flux migratoires mixtes, explique Yasmina Taya.

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